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venerdì 22 giugno 2018

« LA PRATICA DELL’AUTOGESTIONE », GUIDO CANDELA & ANTONIO SENTA, par Michel Antony

Elèuthera, 2017
Cet ouvrage de deux chercheurs italiens, l’économiste Guido CANDELA (né en 1943) et le sociologue et historien Antonio SENTA (né en 1980), est publié dans la prestigieuse maison libertaire milanaise Elèuthera (terme qui vient du grec et qui signifie « libre »). Milan est un foyer très actif de l’anarchisme et du néo-anarchisme contemporain depuis les années 1960 : s’y sont développées des expériences de « radios libres », de revues (Interrogations, Libertaria, A-Rivista Anarchica depuis 1971…), de maisons d’édition (Antistato et Elèuthera, coopérative depuis 1986…), des groupes militants politiques et culturels comme celui du Ponte della Ghisolfa ou ceux de la FAI et du vieil organe Umanità Nova, des centres comme le CSL Pinelli (du nom de Giuseppe Pinelli, mort lors d’un dur interrogatoire de police) et son très précieux Bollettino, des squats et autres centres sociaux et culturels… Dès le début, ces groupes, centres ou associations se posent le problème de la communication, propagandiste certes, mais ouverte et plurielle, sans dogmatisme anarchiste, d’où une vraie et imposante floraison. Des centaines de titres d’ouvrages et des milliers de revues permettent une belle diffusion des pensées antiautoritaires et acrates, mais pas forcément uniquement anarchistes ou anarchisantes, loin de là. Un des principaux animateurs de la mouvance milanaise, Amedeo BERTOLO (1941-2016), vient de disparaître. Une publication récente d’une partie de ses textes sort aux éditions ACL de Lyon.

L’ouvrage est intéressant sur plusieurs plans car il quitte souvent les sentiers battus par les autres livres portant sur l’autogestion :

1- C’est d’abord l’occasion de faire le point sur les anarchistes et l’autogestion et rendre un bel hommage aux mouvements anarchistes dans la proposition, la diffusion et les expérimentations diversifiées de ce concept ; s’ils n’en sont pas les seuls inventeurs, ils en sont assurément parmi les plus anciens et surtout parmi les plus fidèles promoteurs. Le livre rappelle ce qu’est l’autogestion (ou l’autogouvernement, l’autoadministration…) pour les anarchismes, une sorte de synonyme d’anarchie ou une pratique approchant l’anarchisme et permettant de l’expérimenter. Pour les anarchistes, l’autogestion ne peut-être que globale ou généralisée, hors et contre l’État (au sens de structure autoritaire et dominatrice), et toucher tous les aspects de la vie : culturels, économiques, politiques, administratifs… En ce sens général de l’autogestion, l’anarchisme (et peut-être aussi dans une moindre mesure, le conseillisme) est la mouvance la plus en symbiose avec ce qui est tout à la fois un moyen de lutte, une forme communautaire expérimentale, une pratique sociale autonome et un projet utopique acrate.

2- Cette vision intégrale n’empêche pas de se poser la question centrale du type d’économie – forcément collective (la rationalité du nous l’emportant sur la rationalité du moi, formule qui revient souvent dans l’ouvrage) et sociale – à mettre en jeu. Là, le livre innove en présentant les similitudes ou les convergences avec des modèles proches de la société anarchiste ou autogestionnaire rêvée qu’on peut résumer ainsi : libre fédération de communes ou d’entités libres, et toutes autogérées, reposant sur l’adhésion volontaire de leurs membres. Sont ainsi envisagées l’Économie des biens communs (et celle des Communs), l’Économie des biens et services publics, l’Économie civile, l’Économie du partage (supérieure à l’Économie du don dans le sens maussien – Marcel MAUSS 1872-1950 – parce qu’elle insiste sur la réciprocité obligée), l’Économie de la décroissance, l’Économie du socialisme revisité… et à chaque fois, et c’est nouveau pour un livre libertaire, avec le souci de se poser la question de « l’efficience » des choix opérés, donc en utilisant un de ces concepts qui sont massivement choisis par les technocraties et autocraties pour justifier les sociétés inégalitaires et autoritaires qu’ils servent, et qui gonflent les novlangues si omniprésentes de nos jours.

3- Si le collectif l’emporte, si l’altruisme est supérieur à l’égoïsme, si l’empathie empêche l’isolement, nous ne sommes pas cependant devant un rejet pur et simple du stirnérisme, puisque Max STIRNER lui-même reconnaissait – ce qui est méconnu par les contempteurs de l’individualisme anarchiste – dans L’Unique et sa propriété (1844) que les égoïstes pouvaient se réunir ponctuellement en association de pairs pour s’autogouverner.
Cet altruisme indispensable pour les auteurs du livre revivifie les vieilles pensées mutualistes. Pourtant l’anglais William GODWIN (premier grand théoricien de l’anarchisme, compagnon de la féministe Mary WOLLSTONECRAFT et père de Mary SHELLEY), le français Pierre-Joseph PROUDHON et les étasuniens Josiah WARREN et William Batchelder GREENE ne sont pourtant que peu ou pas cités. L’autre source ancienne se rattache à l’idée communautaire de l’appui mutuel, à l’entraide ou solidarité, toutes formulations chères au russe Pierre KROPOTKINE et à l’allemand Gustav LANDAUER, dont l’héritage a largement été assumé par Martin BUBER. Le syndicalisme révolutionnaire ou d’action directe et sa partie anarcho-syndicaliste me semblent cependant très peu développée par rapport à leur importance historique et à leurs diverses formulations autogestionnaires, même si le plus intéressant et le plus étendu mouvement autogestionnaire par en bas – l’Espagne de 1936 – et le poids novateur de la CNT d’alors (le communisme libertaire adopté à son Congrès de Saragosse de mai 1936 est sans doute une des formulations les plus complètes de l’autogestion) sont un peu évoqués.
Cet essai redonne sens aux concepts incontournables pour la mise en application de l’utopie anarchiste que sont la proximité et un localisme qui n’est pas un cloisonnement, la réciprocité et le partage. L’homo reciprocans (belle formule) souhaité l’emporte sur l’homo oeconomicus actuel et gangrené par l’individualisme de nos économies marchandes.

4- La validité de l’autogestion se fonde donc sur une victoire a posteriori de KROPOTKINE (entraide et coopération) sur le néodarwinisme social (lutte pour la vie et triomphe des meilleurs ou des plus aptes). La démonstration en est faite par l’analyse d’essais historiques (coopératives, communes, milieux libres, aires autogouvernées du Chiapas maya et du Rojava kurde) et surtout, chose rare également, par le recours aux théories et essais de l’Économie expérimentale et des jeux de rôle ou de fonction qu’elle utilise sur des échantillons assez représentatifs. La démonstration est ici patente : si l’égoïsme, l’autoritarisme, la hiérarchie et le conflit sont bien présents dans l’humain et les sociétés actuelles… la solidarité, la coopération et la bienveillance le sont tout autant. De plus ces positions sont rarement figées ou absolues, et souvent adaptées au contexte, et donc conditionnelles.
Bref rien n’est figé ni acquis une fois pour toute, mais la pertinence évidente des pratiques de l’autogestion et/ou de l’anarchie (dans ce livre observées froidement, scientifiquement) devrait inciter à tenter plus d’expérimentations, dans le respect du pluralisme et de la dignité de ses composantes, avec modestie, c’est-à-dire en acceptant les évolutions et les remises en cause par les principaux intéressés.
L’analyse scientifique renforce ici ce que la très riche école anarchiste italienne exprimait dès la première moitié du XXº siècle avec Errico MALATESTA, Luigi FABBRI et le philosophe Camillo BERNERI : le droit à l’expérimentation libre et variée, sans dogmatisme, avec une tolérance qu’on a bien oubliée depuis dans la vie théorique et militante. Il s’agit donc, dans la cohérence entre moyens et fins, de proposer une société alternative libertaire et autogérée avec des méthodes et des pratiques qui le sont également.

domenica 10 giugno 2018

LA DIPLOMAZIA COMPETITIVA DELL’AMMINISTRAZIONE TRUMP: LE QUESTIONI DELL’ONU E DELLA NATO, di Michele Nobile

INDICE: 1. Il problema della diplomazia competitiva - 2. La diplomazia competitiva, l’Organizzazione delle Nazioni Unite e il Consiglio di sicurezza dell’Onu - 3. La diplomazia competitiva nell’Organizzazione del Trattato dell’Atlantico del Nord (Nato) - 4. Motivi e contraddizioni di una politica estera pseudopopulista

© Jim Lo Scalzo
1. Il problema della diplomazia competitiva
La diplomazia di George W. Bush voleva essere «trasformativa», cioè volta a costruire e sostenere Stati democratici in collaborazione con «molti partner internazionali»1. In altri termini, l’esportazione a mano armata della «democrazia» presupponeva la capacità e la volontà di costruire alleanze variabili e su misura dell’intervento militare. Non foss’altro che, al fine di una parziale legittimazione politica, anche l’azione militare unilaterale e al di fuori di un mandato del Consiglio di sicurezza delle Nazioni Unite doveva combinarsi con il multilateralismo. Senza mai escludere l’azione unilaterale - «se necessario» - in modo simile all’amministrazione Clinton quella di Obama enfatizzò la cooperazione multilaterale e nelle istituzioni internazionali.
In cosa si differenzia l’amministrazione Trump dalle altre?
Uno dei suoi tratti è l’idea della rinascita della competizione geopolitica con la Russia e di quella economica con la Cina, oltre alla critica della teoria della «pace democratica». Tuttavia, ciò va relativizzato.
Con l’esplodere della guerra civile in Ucraina e l’annessione della Crimea da parte della Russia, un altro Presidente avrebbe usato un linguaggio diverso, ma comunque le potenze occidentali non avrebbero potuto accettare supinamente la ricostituzione di una propria sfera d’influenza nell’area europea ex sovietica da parte del Governo russo (il discorso è parzialmente diverso per gli Stati ex sovietici dell’Asia centrale: si veda oltre). E infatti, la principale critica al candidato Trump era, appunto, quella di essere a dir poco accomodante nei confronti di Putin. D’altra parte, con il pivot verso l’Asia e il lancio del Trans-Pacific Partnership (Tpp), l’amministrazione Obama aveva già iniziato a fare i conti con la politica estera e con la Cina.
Un altro e più specifico tratto della politica estera dell’amministrazione Trump è la competitive diplomacy o «diplomazia competitiva». Ora, si può ben dire che questa sia una nuova formula per una verità antica, ovvero che competizione geopolitica e ricerca di vantaggi economici siano sempre presenti nella politica estera di una grande potenza. Tuttavia, esistono diversi modi di applicare questo principio: è quindi necessario uscire dalle formule generiche ed entrare nel merito. In breve, ritengo che la peculiarità della politica estera statunitense come si è realmente definita nel primo periodo di questa Amministrazione consista nell’estensione della competizione allo stesso tempo sia verso Cina e Russia, sia - con un ovvio distinguo dei metodi - verso gli alleati; sia nella politica economica internazionale, sia in quella della sicurezza nazionale. Questa politica estera è l’espressione di un particolare pseudopopulismo nella politica interna e possiede sue particolari contraddizioni.
In questo articolo metto a fuoco gli effetti della competitive diplomacy in relazione all’Organizzazione delle Nazioni Unite e alla Nato; in un secondo pezzo mi occuperò della politica economica internazionale - in particolare verso la Cina e gli alleati europei - e tenterò una sintesi delle relazioni fra politica estera e politica interna.

2. La diplomazia competitiva, l’Organizzazione delle Nazioni Unite e il Consiglio di sicurezza dell’Onu
La National Security Strategy del dicembre 2017 (NSS 2017) riconosce la storica importanza del contributo degli Stati Uniti alla costruzione delle istituzioni dell’ordine internazionale nel secondo dopoguerra e, in particolare, che essi «hanno guidato la creazione di un gruppo di istituzioni finanziarie e altri forum economici che stabilirono regole eque e costruirono strumenti per stabilizzare l’economia internazionale, rimuovendo i motivi d’attrito che avevano contribuito all’esplodere delle due guerre mondiali»2. E nel presente, l’Amministrazione dichiara d’impegnarsi a svolgere il ruolo di leader - non di ritirarsi - negli accordi e nelle istituzioni «che modellano molte delle regole che riguardano gli interessi e i valori degli Stati Uniti»3.
Questi sono i parametri fondamentali della politica estera di qualsiasi amministrazione statunitense - qualcosa che dovrebbe esser dato per ovvio - che qui sono ritualmente ribaditi. Il problema dunque non è il presunto e impossibile isolazionismo degli Stati Uniti. La problematicità della politica estera dell’amministrazione Trump relativamente alle alleanze e alle istituzioni internazionali si pone su un altro piano.
Innanzitutto, ricordo che nel XXI secolo la soglia per intraprendere un’azione militare preventiva da parte del governo degli Stati Uniti si è notevolmente abbassata. Non bisogna pensare soltanto a operazioni in grande stile come le invasioni dell’Afghanistan e dell’Iraq, ma pure ad azioni mirate su piccola scala, come la serie di attacchi eseguiti mediante l’uso di droni armati - anche al di fuori di zone in guerra. Per definizione, questo tipo d’azioni prescinde dal consenso del Consiglio di sicurezza dell’Onu e spesso anche da quello dello Stato in cui esse avvengono.
I Presidenti repubblicani hanno una lunga storia di polemiche nei confronti delle Nazioni Unite e delle numerose agenzie specializzate in cui si articola l’organizzazione, ad esempio intorno alle risoluzioni concernenti Israele, l’aborto, le regole d’ingaggio dei caschi blu e la non condanna di determinate violazioni dei diritti umani (per la Russia in Cecenia e per la Cina in Tibet). In concreto, ciò si è espresso nella minaccia o nel fatto di sospendere il contributo finanziario statunitense: per questo motivo, Obama saldò gli arretrati dovuti all’Onu ereditati da Bush figlio. Tuttavia, l’amministrazione Trump ha elevato notevolmente la qualità della critica alle Nazioni Unite. Nella NSS 2017 sembra che queste siano state snaturate: «gli attori autoritari hanno da tempo riconosciuto il potere degli organismi multilaterali e li hanno utilizzati per far avanzare i propri interessi e limitare la libertà dei propri cittadini»4; secondo l’attuale Amministrazione, in passato gli Stati Uniti hanno consentito l’utilizzo delle istituzioni internazionali contro gli interessi nazionali del Paese.
A parte il fatto che non si comprende - se non come capo d’accusa imputato alle suddette istituzioni - perché gli «attori autoritari» abbiano bisogno anche degli organismi multilaterali per opprimere i loro cittadini, da ciò consegue che, da una parte, gli Stati Uniti si impegnano internazionalisticamente nella guida delle istituzioni internazionali; dall’altra, riconosciuto che in queste istituzioni internazionali esiste una competition for influence, gli Stati Uniti proteggeranno nazionalisticamente la sovranità nordamericana e non cederanno «a coloro che rivendicano l’autorità sui cittadini americani e sono in conflitto con il nostro quadro costituzionale»5 - pare trattarsi di un riferimento alla Corte internazionale di giustizia dell’Aia.
L’impegno nelle istituzioni multilaterali si presenta del resto selettivo: «tuttavia, le istituzioni non sono tutte uguali. Gli Stati Uniti si impegneranno prioritariamente in quelle organizzazioni che servono gli interessi americani, per assicurarsi che si rafforzino e sostengano gli Stati Uniti, i nostri alleati e i nostri partner»6. Nella NSS 2017 le Nazioni Unite sono citate solamente due volte: la prima come riferimento storico, mentre nella seconda se ne auspica la riforma - non si tratta di una novità - affinché ritorni ai suoi princìpi fondativi. Per fare un confronto: nella NSS 2010 le Nazioni Unite erano citate almeno dieci volte. Lì si ammetteva le difficoltà delle istituzioni nate dopo la Seconda guerra mondiale di fronte alle inedite minacce, ma nelle NSS dell’amministrazione Obama l’«architettura internazionale» doveva essere difesa e rafforzata, negando alle «nazioni che sfidano le norme internazionali o che non rispettano le loro responsabilità sovrane gli incentivi che derivano da una maggiore integrazione e collaborazione con la comunità internazionale»7, non riducendo gli sforzi degli Stati Uniti in talune istituzioni. Obama faceva continuo riferimento a norme e a più vaghi standard internazionali validi anche per gli Usa; al contrario, la NSS 2017 si riferisce al diritto solo nei termini della law enforcement da parte del Governo nordamericano e del rispetto della rule of law all’interno degli altri Stati. Si dirà giustamente che la normalizzazione della guerra preventiva da parte delle amministrazioni di Bush Jr. e di Obama sia un colpo letale al diritto internazionale - non soltanto allo jus ad bellum, ma anche allo jus in bello - tuttavia la prospettiva apertamente nazionalistica dell’amministrazione Trump non solo rafforza il fatto esistente, ma lo estende ad altri campi della politica internazionale.
Nel bilancio presentato dall’Amministrazione al Congresso, ad inizio 2018, era chiaro l’intento di ridurre di circa un terzo i fondi per gli impegni internazionali di natura non militare. Particolarmente colpiti erano il finanziamento per United Nations Population Fund (Unfpa) e United Nations Children’s Fund (Unicef). Si tratta di agenzie la cui attività, per quanto complessivamente insufficiente, può fare comunque la differenza tra la vita e la morte: aiuti alimentari e sanitari, per i rifugiati, per i disastri, per l’istruzione, per il controllo delle nascite. In questo il Congresso non ha seguito l’Amministrazione, ma si sa che il problema si ripresenterà con il prossimo bilancio.
Consideriamo come esempio il bilancio dell’Unicef, che si occupa dell’assistenza umanitaria ai bambini. Nel 2016 le entrate totali furono di 4,8 miliardi di dollari, di cui 3,5 da interessi, servizi di approvvigionamento e altre fonti; il rimanente, classificato come «risorse regolari», conseguiva dal finanziamento da parte di governi e organizzazioni intergovernative e dalla raccolta di fondi da donatori privati e organizzazioni non governative. Nel complesso, 119 governi contribuirono al finanziamento dell’Unicef con 562 milioni di dollari, poco più del 10% delle entrate totali dell’agenzia e il 43% delle «risorse regolari»8. Il contributo più alto fu quello della Svezia con 132,5 milioni di dollari, seguita dagli Stati Uniti con 117. Per fare un paragone: il prezzo di un singolo caccia multiruolo F-35 varia a seconda della versione, del volume degli ordini e del momento, ma ora si aggira - più o meno - attorno ai cento milioni di dollari.
Ragioniamo ora sulla faccia militare delle Nazioni Unite: le missioni di mantenimento della pace (peacekeeping). Il costo complessivo di queste missioni è di 6,8 miliardi di dollari e l’amministrazione Trump intende ridurre il suo contributo finanziario dal 28 al 25% del totale: tuttavia, questo ammonta a circa lo 0,2% del bilancio del Dipartimento della Difesa. Si deve inoltre tener conto che, della forza complessiva di 104 mila persone (fra militari, agenti di polizia e civili) impegnate nel 2018 in 15 missioni, i contributi maggiori vengono dall’Etiopia (8.331), dal Bangladesh (7.007), dall’India (6.711) e dal Ruanda (6.548); dall’Italia 1.074, dalla Francia 835, dalla Germania 829 e dagli Stati Uniti 539. Di certo non sono i contributi ad agenzie e missioni sotto bandiera delle Nazioni Unite che alimentano il debito pubblico degli Usa, né quest’ultime comportano al momento che si versi il sangue di militari statunitensi più che di altri paesi.

3. La diplomazia competitiva nell’Organizzazione del Trattato dell’Atlantico del Nord (Nato)
Il candidato Trump suscitò un gran vespaio quando dichiarò:
«Penso che la Nato sia obsoleta. La Nato è stata fatta in un momento in cui c’era l’Unione Sovietica, che era ovviamente più grande, molto più grande della Russia odierna. Non sto dicendo che la Russia non sia una minaccia. Ma abbiamo altre minacce. Abbiamo la minaccia del terrorismo e la Nato non discute il terrorismo, la Nato non è destinata al terrorismo. La Nato non ha i Paesi giusti per combattere il terrorismo»10.
Nella National Security Strategy del presidente Trump si legge:
«Gli alleati e i partner sono una grande forza degli Stati Uniti. Ampliano direttamente le capacità politiche, economiche, militari, di intelligence e altre ancora degli Stati Uniti. Insieme, gli Stati Uniti, i nostri alleati e i nostri partner rappresentano oltre la metà del Pil globale. Nessuno dei nostri avversari ha coalizioni comparabili. Incoraggiamo coloro che vogliono unirsi alla nostra comunità di Stati democratici e migliorare le condizioni dei loro popoli»11.
Questa dichiarazione esprime l’ovvia ragione per cui le alleanze sono indispensabili alla maggiore potenza mondiale e dimostra l’assurdità di attribuire alla politica estera statunitense un carattere isolazionista. La NSS 2017, le dichiarazioni del presidente, del vicepresidente e del segretario della Difesa distruggono pure l’altrettanto assurdo timore - o la folle speranza - che gli Stati Uniti possano fare a meno della Nato: ribadiscono la fedeltà degli Usa all’Alleanza atlantica e all’articolo V del Trattato di Washington, secondo il quale l’aggressione a uno dei firmatari sarà considerata un attacco contro tutti gli altri e gli Stati Uniti si impegneranno a rispondere con tutti i mezzi necessari a contrastarlo; la NSS ricorda che il deterrente nucleare statunitense protegge oltre trenta fra alleati e partner. Dall’Europa all’Oceano Pacifico, le alleanze sono indispensabili per mantenere l’equilibrio del potere internazionale e promuovere la prosperità; ed è per questo motivo che nella NSS 2017 si dice che la Russia punta a dividere gli Stati Uniti dai suoi alleati, mentre l’Amministrazione intende invece lavorare con alleati e partner nei campi della sicurezza e dell’economia e rafforzare i vincoli reciproci12.
Le affermazioni del candidato Trump preoccuparono gli alleati e rallegrarono i «sinistri» con paraocchi putiniani e da nazionalista granderusso. A ben vedere, benché esprimendosi sopra le righe - alla fin fine era in campagna elettorale - il candidato Trump si riferiva alla particolare minaccia del terrorismo - e la Russia rimaneva tra le minacce - e al contributo finanziario degli alleati alla difesa comune. In ogni caso, Trump ha fatto esplicitamente autocritica nella conferenza stampa del 12 aprile 2017 con il segretario della Nato, Jens Stoltenberg: «ho detto che [la Nato] era obsoleta; non lo è più»13. Ha però continuato a insistere su quella che per lui è sempre stata la questione centrale: i soldi.
Nelle precedenti amministrazioni, la questione dei costi per le missioni militari non era affatto ignorata. Ad esempio, nella sezione della NSS clintoniana del luglio 1994 che descrive i criteri per decidere i modi e i livelli di partecipazione degli Stati Uniti a specifiche operazioni militari, in quarto luogo si specifica che «il nostro impegno deve soddisfare ragionevoli soglie di costo e di fattibilità. Saremo più inclini ad agire dove c’è ragione di credere che la nostra azione porterà un miglioramento duraturo. D’altra parte, il nostro coinvolgimento sarà più circoscritto quando altri attori regionali o multilaterali saranno in posizione migliore della nostra per agire»14. Nella NSS 2002, la stessa che consacrò la «guerra al terrore» dell’unilateralista Bush Jr., un intero capitolo è dedicato a «sviluppare agende per l’azione cooperativa con gli altri principali centri del potere globale», ovvero l’Unione europea - di cui si saluta lo sforzo di forgiare una propria politica estera e militare - il Giappone, la Russia, la Cina e l’India, «una delle due maggiori democrazie del mondo». Dal punto di vista strettamente economico, della Nato si diceva che avrebbe dovuto sviluppare nuove capacità e strutture - come una forza d’intervento rapida - e che occorreva far leva sulle «opportunità tecnologiche e le economie di scala nella nostra spesa per la difesa allo scopo di trasformare le forze militari della Nato in modo che possano dominare potenziali aggressori e diminuire le nostre vulnerabilità15. E quanto alla strategia di Obama, la NSS 2010 prevedeva la revisione e razionalizzazione dei programmi del Dipartimento della Difesa e la riduzione della spesa militare degli Usa, ma non richiedeva aumenti della spesa agli alleati europei - «la pietra angolare dell’impegno degli Stati Uniti con il mondo» - con i quali si doveva però potenziare la cooperazione economica complessiva. Il problema di Obama era che, «quando usiamo troppo la nostra forza militare, o non investiamo in o non impieghiamo strumenti complementari o agiamo senza i partner, allora le nostre Forze armate sono sovraccaricate (overstretched), gli americani sopportano un carico maggiore, e la nostra leadership in tutto il mondo è identificata in modo troppo ristretto con la forza militare»16. Di qui l’enfasi sulla divisione del lavoro fra le istituzioni locali, nazionali e globali, le diverse agenzie internazionali, i programmi «per rafforzare le capacità regionali per il mantenimento della pace e la gestione dei conflitti per migliorare l’impatto e condividere gli oneri»17, lo spostarsi del dialogo intorno al coordinamento delle politiche economiche, dal G8 al G20.

sabato 9 giugno 2018

LA PAIX COMME FORME DE VIE, par Tito Alvarado

© Pablo Picasso
De plus de six mille langues existantes dans le monde, trois mille ont peu de possibilités de continuer à être utilisées au cours du prochain siècle. Cette donnée tragique représente un constat terrible, nous perdrons trois mille façons d’approcher la vie et l’humanité à partir de la perspective des autres dans leur relation avec le milieu qui les entoure. Cependant, comme il s’agit d’un cas de mort pour les personnes qui utilisent ces langues, c’est perçu comme une donnée anecdotique, comme une sorte de fatalisme ; en réalité, on s’en lave les mains alors que nous incombe la responsabilité de travailler à la survie de la variété des cultures et des langues. Sauvegarder une langue, c’est sauver une manière d’entrer en relation avec le monde, un outil de culture. Mais il y a beaucoup d’autres thèmes aussi pertinents que les enjeux liés à la problématique des langues en voie d’extinction. La vie même est en danger ; les 25 prochaines années sont décisives quant à la poursuite sur la même lancée ou quant à un changement de mode de vie.
Je crois avoir lu quelque part dans un document dont j’ai perdu la trace qu’existent plus d’un million d’initiatives et d’organisations dont l’enjeu de leur action est la paix mondiale. Malheureusement, il ne semble pas y avoir de coordination entre elles. Est-ce en raison du « conditionnement » qui nous laisse croire que chaque individu est une île ? Est-ce la loi du moindre effort ? Ou, pire encore, à cause d’une morale éloignée de la réalité ? Certes, chaque entité est de bonne foi, mais cela ne suffit pas pour que cessent les guerres dans le monde. Ces guerres sont créées avec la volonté de contrôle des ressources en utilisant des arguties pour faire croître la peur de menaces factices. Nous sommes devant les portes d’un dilemme auquel l’espèce humaine n’a jamais eu à faire face : garantir la survie de tous et toutes ou périr.
On ne perçoit pas toujours bien l’ampleur de cette tragédie. Les préoccupations quotidiennes pour la survie ne nous permettent pas de nous projeter dans ce drame qu’est la vie, avec les jours comptés, et nous continuons à agir de la même manière. En outre, les pouvoirs manipulent notre capacité de réponse et nous amènent à penser et à agir selon des intérêts éloignés du bien-être de tous et toutes et de chaque individu. Même si des millions de personnes travaillent pour la vie, la balance penche vers la fin de la civilisation étant donné que beaucoup de gens agissent en fonction de leurs intérêts immédiats, toujours en contradiction avec le bien-être collectif.
La paix peut sembler seulement un thème facile à développer alors qu’il s’agit d’un objectif difficile à atteindre. Je ne pense pas la paix comme un fait immédiat quand je vois la quarantaine de conflits armés et les centaines d’interventions armées qui empêchent la convivialité pacifique des nations et des personnes. Il suffit de suivre un peu le fil des informations pour constater qu’on ne nous dit pas toujours la vérité ; la soi-disant vérité reflète les bénéfices immédiats et à venir de ceux qui exercent les pouvoirs avec toutes leurs tentacules incluant le recours aux crimes, aux scandales et à la corruption pour toujours maintenir les mêmes règles du jeu ; dans ce casse-tête, les bonnes actions ressemblent à des farces. Le commerce des « nouvelles » ne consiste pas à communiquer réellement ce qui arrive, mais à privilégier le morbide et les faits funestes jusqu’à satiété. On falsifie souvent la vérité en édulcorant les faits véritables ou en racontant carrément des mensonges. Nous évoluons dans un monde d’images, celles des pouvoirs derrière le pouvoir. Ainsi, nous n’atteindrons jamais la paix comme un moyen pour développer tout notre pouvoir de création. Cela doit et peut changer.
La paix comme thème en arrive à ressembler à un lieu commun, comme un mot vidé de sa signification. Si nous nous en remettons à l’histoire, nous constatons que la paix a toujours été la plus grande utopie jamais réalisée ; peu importe que plusieurs pays ne soient pas en état de guerre, malgré un calme relatif, chaque jour on peut noter les ravages d’une forme de vie construite par des coups de force. Nous en sommes réduits à un champ d’études techniques et scientifiques qui étouffent les personnes qui pensent et agissent d’une manière différente. Dans ce champ d’honneur, des personnages, perçus selon une éthique de la paix, présentent un visage d’assassins à l’état naturel. Maintenir les armées avec toute leur ferraille coûte les yeux de la tête et rapporte peu au pays qui paie pour des services… « virtuels ». Ce sont des dépenses inutiles alors que plusieurs catégories de travailleurs et de travailleuses se retrouvent mal payés (professeurs, ouvriers, artistes, artisans).
Les actions sont limitées devant la distance croissante entre la minorité qui possède beaucoup et les majorités qui ont peu, presque rien ou tout simplement rien devant les désastres multiples : changements climatiques, décroissante alarmante des ressources hydriques, amoncèlement scandaleux de plastiques sur toute la planète (particulièrement dans les mers), gaspillage de biens et produits alimentaires qui se retrouvent dans les ordures, pauvreté extrême de plus de deux milliards de personnes condamnées à la survie. Face à toutes ces catastrophes, des millions de personnes devraient agir sur plusieurs fronts avec héroïsme courage et détermination afin de limiter l’avancée de l’humanité vers l’abîme.
Nous pouvons continuer à lever la bannière de la paix et de la sécurité, mais nous n’y verrons aucune différence si nous ne créons pas une brèche profonde entre la nécessité et le possible. Aujourd’hui, bien que nous fassions face à des catastrophes imminentes, la conscience collective critique semble avoir perdu ses repères.
Si nous cherchons une définition qui valorise le mot « paix », nous allons découvrir avec surprise que le terme est défini à la lumière d’une idéologie exprimée selon les codes du langage et de la vision de la classe dominante. On perd de vue la signification que lui accordent les personnes qui croient à un nouvel ordre social possible et nécessaire.
N’importe quel expert des questions sémantiques nous dira que le mot paix réfère à un état de bien-être, de tranquillité, de stabilité et de sécurité. On réfère aussi à un état d’harmonie libre de guerres, de conflits et de contre-temps. Cette définition reste dans les limbes de l’ambiguïté même si elle se voulait catégorique. Dans toute l’histoire de l’humanité, jamais on n’a pu être témoin de cet état de bien-être, de tranquillité, de stabilité et de sécurité. Regardons chaque dimension en détail. Atteindre un certain bien-être réfère à un niveau de richesse valable ; actuellement, la pauvreté touche plus de monde que la richesse. Actuellement, le pic est absolu : 1% de la population mondiale contrôle 50% des ressources mondiales. La tranquillité fait référence à la certitude que nous ne pouvons pas prétendre, si l’on se observe les catastrophes majeures causées par des facteurs mineurs, que notre vie est comme les vagues qui se brisent sur les rochers. La stabilité est quelque chose de très relatif ; en réalité, il s’agit de vagues contradictoires, car à certains moments arrivent diverses stratégies « gagnantes », mais par la suite le système économique replonge dans une période d’instabilité. La sécurité est une blague… cruelle. Elle n’existe pas vraiment. Il suffit d’observer ce que doivent subir les passagers dans un aéroport pour s’en rendre compte. Par ailleurs, la prolifération des compagnies de sécurité est phénoménale. Et que dire des arsenaux impressionnants, sophistiqués et de plus en plus dangereux que l’on retrouve dans les services policiers.
La définition de la paix déjà mentionnée est simplement un euphémisme qui nous ramène à la dimension superficielle. Penser la paix dans sa profondeur est impossible étant donné l’essence même de l’ordre social dans lequel nous vivons, car tout est basé sur le fait qu’une minorité cherche constamment à augmenter ses profits en luttant constamment contre les autres. La compétition est le mot-clé le plus en vogue ; c’est la source de tous les conflits. On vit pour gagner et vivre avec les gains. Ce semble un jeu de mots, mais il s’agit bel et bien d’une vérité consacrée comme une morale. Les banques, les compagnies d’assurances, les compagnies de construction, par définition, s’avèrent des voleurs de grands chemins. Leurs profits montent en proportion plus grande que le coût de la vie pendant que les salaires des gens qui vivent de leur travail restent stables ou augmentent très peu ; ainsi, on perd des acquis et le salaire se dilue dangereusement.
Nous vivons le cauchemar à savoir les ressources de la planète arrivent à subvenir aux besoins des êtres humains pour qu’ils puissent profiter pleinement de leurs possibilités, cependant cette situation augmente la brèche entre ceux qui possèdent beaucoup et ceux qui ont peu. Ce terrible constat ne semble pas perçu comme une injustice. La science et la technique fournissent des réponses à la majorité des problèmes humains, mais le manque de ressources, les intérêts des sociétés transnationales, l’« éthique » du marché empêche que l’humanité puisse implanter ces solutions parce que les règles du marché imposent leurs conditions comme une immoralité absolue ; des milliers de tonnes de produits non vendus se perdent dans des lieux secrets.
Paix restera un mot de bonnes intentions et rarement implanté dans la vie quotidienne en attendant que nous rencontrions une solution radicale qui irait au fond des choses. Il s’agit d’éliminer les règles du jeu qui facilite le vécu en des guerres constantes qui entretiennent l’appauvrissement et le traitement inacceptable des personnes. D’une manière urgente, un changement radical de culture s’impose c’est-à-dire une révolution culturelle qui placerait le bien-être de tous les êtres humains, sans distinction de races, de croyances religieuses, d’origine ethnique et/ou nationale ou de toutes les autres barrières qui divisent l’humanité. Le drame d’aujourd’hui est la vie ; poursuivre sans changements profonds signifie aller de mal en pis et atteindre un point de non-retour. Si nous en arrivons là, le dommage sera irrécupérable. Les changements nécessaires s’imposent aujourd’hui même et doivent suivre deux lignes directrices centrales : changer les modèles de relation entre nous et de nous avec la nature. Tout d’abord, rappelons que la cause principale de la détérioration de la vie sur la planète terre est unique et fondamentale : la recherche constante du profit. Au contraire, les relations entre nous et avec la nature devraient reposer sur la solidarité, se sentiment fraternel qui nous humanise et nous élève en tant que personne.
Un nouvel ordre n’est pas seulement possible, il est extrêmement nécessaire, car les ressources de la planète peuvent parfaitement satisfaire les besoins de tous les êtres humains. En ce sens, il faut considérer douze fondements de la paix qui s’avèrent à la fois des motifs de changements culturels, c’est-à-dire une nouvelle façon de voir le monde et de nous voir dans cet univers en assumant notre part de responsabilité sur le plan de la conscience, de la participation, de l’information et de la prise de décision :

• partager la planète comme le seul foyer commun de tous les habitants de la Terre ;
• distribuer les biens en proportion des besoins ;
• investir dans l’éducation, la recherche scientifique et technologique et le développement d’une conscience sociale critique ;
• garantir un salaire minimum unique éthique et un salaire maximum qui ne soit pas supérieur à cinq fois le salaire minimum ;
• développer des pratiques transparentes par rapport aux salaires, aux profits et aux bénéfices ;
• légaliser la terre, l’eau, l’air comme des biens sociaux non commercialisables ;
• démobiliser les armées ;
• instaurer une monnaie d’échange équitable ;
• favoriser la libre circulation des personnes ;
• interdire que la santé, l’éducation, le logement et les pensions soient des biens objets de commerce ;
• rendre gratuit le transport collectif dans toutes les villes qui peuvent compter sur des transports collectifs ;
• considérer l’impact écologique de tout projet de développement.

sabato 2 giugno 2018

LA INDUSTRIA AUDIOVISUAL DEL PORNO, por Marcelo Colussi

Los usuarios de la pornografía sólo observan un video bien editado. Ellos no ven lo que pasa detrás de escenas, las chicas que están llorando y son enviadas para afuera del estudio de grabación porque no pueden aguantar los actos sexuales violentos en los que les piden participar.
(Shelley Lubben, ex actriz porno)

La sexualidad es el Talón de Aquiles de los seres humanos. No hay sexualidad “normal”; ella es siempre problemática. ¿Por qué tendríamos que esconder los órganos genitales externos si no? ¿Por qué la prohibición del incesto? Es por demás de evidente que la sexualidad, distintamente a lo que sucede en el orden animal, no se corresponde con la reproducción. Hay un plus más allá de lo biológico-instintivo que inaugura un nuevo orden. Como dijera Jean Laplanche: “El instinto está «pervertido» por lo social”. De ahí que en psicoanálisis, para designar estos complejos y erráticos entramados, se habla de pulsión (Trieb), en tanto fuerza, energía, deseo que busca un objeto por siempre evanescente, irremediablemente perdido.
La sexualidad no es nunca “inocente”; nos hace poner colorados, nos hace sonreír o avergonzar, es tema tabú, no es de “buen gusto” hablar de ella en público… pero jamás es neutra. La sexualidad no se agota en el conocimiento anatómico-fisiológico del aparato génito-urinario, ni mucho menos. Es algo más. Ese es el “plus” al que nos referimos; de ahí que nos pasamos la vida hablando de ella, haciendo chistes, juegos de palabras con doble sentido, escribiendo “groserías sexuales” en los baños públicos, venerándola en definitiva. No hay posibilidad alguna de ser asexuado, se utilicen o no los órganos genitales (voto de castidad, soltería crónica). Porque, en definitiva, todo lo humano es sexual, en tanto la sexualidad –al igual que la muerte– es el recordatorio inapelable de nuestros límites: todos nos vamos a morir (límite infranqueable), y todos somos o “machos” o “hembras” de la especie, socializados luego como caballeros o damas, con todas las combinaciones intermedias posibles que se nos ocurran: LGBTIQ (y algún etcétera, por lo que pudiera aparecer). Es decir: partimos de una diferencia anatómica insalvable de la que no queremos saber nada, la que nos aterra (por eso la cubrimos) y que nos recuerda, inapelablemente, que hay límites, que no somos “completos” (siempre falta algo, por eso nos pasamos la vida deseando ese objeto que nos complete. Búsqueda por siempre fallida, por cierto).
La pornografía (“presentación abierta y cruda del sexo que busca producir excitación”) es eminentemente humana (ningún animal la ha desarrollado). Y tan vieja como el mundo. Pero sucede algo especial: el capitalismo, que todo transforma en negocio redituable, también ha hecho de ella una fabulosa industria. En estas últimas décadas, con el primado de la cultura audiovisual que ha inundado todo, y ni decir del ámbito del Internet, la pornografía alcanzó cotas como nunca antes en toda la historia.
De hecho, en tanto industria audiovisual, la pornografía es hoy una gran actividad económica, produciendo cantidades fabulosas de dinero. La producción de películas y videos porno viene creciendo a ritmo vertiginoso en estas últimas décadas. El Internet ha venido a disparar tanto esa producción como ese consumo. Pero en concreto, dado que la pornografía, al igual que todo lo ligado al campo de la sexualidad, comporta un cierto halo de “prohibido”, algo estigmatizado, no hay datos totalmente confiables en su ámbito. Nadie habla abiertamente de esto, como sí sucede en otros rubros comerciales. Muy poca gente reconoce abiertamente ser usuaria de estos materiales, pero evidentemente si es un negocio en crecimiento (igual que las drogas ilegales) es porque existe una enorme masa de consumidores –en las sombras, en la mayoría de los casos. ¿Quiénes de los que están leyendo el presente opúsculo reconocen abiertamente ver películas/videos porno?–.
No existen registros oficiales fiables del negocio, habiendo, en todo caso, algunas aproximaciones socio-estadísticas. A partir de ellas, se puede calcular que todo el rubro comercial de la pornografía en los medios audiovisuales actualmente mueve unos 50,000 millones de dólares anuales, colocándola entre los grandes negocios (armas, petróleo, drogas ilegales, farmacéuticas). Estados Unidos es el principal productor de material audiovisual porno, básicamente en el estado de California (“el otro Hollywood”, según la coloquial denominación). De todos modos, a partir del 2014 en Los Ángeles existe un regulación legal que hace obligatorio el uso de preservativos por parte de los actores porno; ello generó rechazo entre los productores, que en muchos casos decidieron mudar la producción a Las Vegas y a Miami, dado que en esos estados (Nevada y Florida) no rige este tipo de normativas legales.
Según los datos disponibles hoy, el 12% de los sitios web ofrecidos en la Red de redes son pornográficos. De acuerdo a un estudio de la española Universidad de Navarra del año 2015, “en la actualidad existen más de 500 millones de páginas web de acceso a material pornográfico”. A partir de las estimaciones realizadas, el 25% de todas las solicitudes de motores de búsqueda están relacionadas con la pornografía. Cada segundo, hay 30 millones de personas viendo porno en Internet. El consumo está más inclinado hacia los varones, pero también las mujeres acceden a él: entre un 25 y 30% son visitas de mujeres a las páginas porno. Esos accesos se dan en los hogares, pero también en los centros de trabajo: el 20% de varones admite que ven algo de porno en sus ámbitos laborales. Hoy día, los teléfonos celulares inteligentes son el medio más utilizado para acceder a materiales de esta índole.
Hay producción porno para todos los gustos, presentando las combinaciones más audaces, esotéricas, simpáticas o bizarras. En realidad, ninguna de esas producciones muestra nada que en la realidad efectiva no suceda; o, en todo caso, ponen en acción fantasías que todos los seres humanos (varones y mujeres) parecen tener en mayor o menor medida. Puede incluirse en esa diversísima producción la pornografía que entra en el ámbito de lo delictivo: torturas, violaciones, utilización de menores de edad. Pero dejando de lado esas prácticas a todas luces ilegales y delictivas (de las que la industria capitalista hace negocio, como lo hace con cualquier esfera humana), todo lo que se ofrece a los ojos son cosas que pueden suceder en la intimidad, aquellas de las que no se habla… ¡pero se hacen! (parafernalia de juguetes eróticos, posiciones insólitas, prácticas sado-masoquistas, prácticas bisexuales, “cochinadas” varias y un largo, interminable etcétera. Nos preguntamos una vez más: ¿cuál es la sexualidad normal? ¿Dónde podrá leérsela: en un libro de psiquiatría, en algún documento del Vaticano?). El goce no tiene forma “normal”, enseña el psicoanálisis.
Los principales consumidores de pornografía son Estados Unidos, Gran Bretaña, Canadá, India, Japón, Francia, Alemania, Australia, Italia y Brasil. Su consumo está difundido por todos lados, en todos los estamentos socioeconómicos, incluso en los países que aún se proclaman “socialistas”: en Cuba, por ejemplo, aunque no es legal la pornografía, la población –joven fundamentalmente– tiene acceso a ella en buena medida a través de videos caseros realizados en la isla, los llamados “videos de la UCI”, realizados por estudiantes de la Universidad de Ciencias Informáticas. En China, el consumo de material audiovisual porno está castigado con cárcel, pero de todos modos la población se las ingenia para conseguirlo. Y otro tanto sucede en Corea del Norte, donde el consumo está castigado con pena de muerte, pero pese a ello se burlan las prohibiciones y hay acceso a materiales audiovisuales de este tipo. De igual manera sucede en los países islámicos, donde la sexualidad es un tema altamente tabú, y por tanto la producción y consumo de pornografía; pero “hecha la ley, hecha la trampa”, pues también allí hay un desarrollado ámbito del porno. De hecho, algunos países musulmanes producen este tipo de películas y/o videos.
No hay dudas que la sexualidad, y su correspondiente “presentación abierta y cruda que busca producir excitación”, es una constante por doquier. No hay prohibición explícita que la detenga. Ello algo indica: que el tema, obviamente, atrae, atrapa, ¿hipnotiza?
Para cierta visión moralista del asunto, la pornografía constituye una “entronización de la lujuria, envileciendo a quienes la practican”. En esa línea, puede llegar a decirse que “quienes están expuestos a la pornografía tienen más probabilidades de desarrollar tendencias sexuales anormales”. Un catedrático de la Universidad de Utah, Victor Cline, podía decir, por ejemplo: “Si uno vuelve vez tras vez a exponerse a material de naturaleza pornográfica, poco a poco llegará a tener una biblioteca pornográfica en su mente, de la que no podrá librarse. Estará ahí, lista para recordarse, aun cuando no lo quiera. Existe gran cantidad de evidencia que sugiere que los comienzos u orígenes de muchas desviaciones y perversiones sexuales son aprendidas, y una de las formas de aprendizaje es el exponerse a material pornográfico”.
Sin dudas, los mitos y prejuicios prevalecen, están muy arraigados (“Es más fácil desintegrar un átomo que un prejuicio”, decía Einstein). Se sigue pensando –y por tanto, pontificando, dando directivas y regañando– en nombre de una pretendida sexualidad normal (¿cuál sería?). Si la pornografía existe, ello debería abrir un análisis exhaustivo no moralizante de por qué se repite y tiende a ampliarse. Entiéndase que pornografía no es sinónimo de delito sexual. Esto último está claramente tipificado en las distintas constituciones nacionales, existiendo un cierto consenso generalizado de cuáles serían sus notas distintivas. La violación, las prácticas que dañan la integridad del otro, el ejercicio sexual con menores de edad están normados como delitos. De ahí en más, es imposible reglar lo que se hace (o fantasea).
¿Cómo considerar la pornografía? ¿Degeneración? ¿Enfermedad mental? ¿Fenomenal negocio? ¿Picardía de la esfera privada? De hecho, hoy día hay una tendencia en psicopatología que habla de una “adicción a la pornografía”, en tanto consumo insaciable de materiales audiovisuales. ¿Se puede mantener esa aseveración? La idea de base en esa visión es que la pornografía es “dañina”: “quienes están expuestos a la pornografía tienen más probabilidades de desarrollar tendencias sexuales anormales”. Para contraponerse a esa concepción, el criminólogo de la Universidad de Copenhague Berl Kutchinsky afirmó que, en realidad, la pornografía “cumple una función positiva al actuar como una «válvula de escape» para los potenciales agresores sexuales”. En 1970 fundamentó su aseveración diciendo que “cuando el gobierno danés levantó las restricciones sobre la pornografía, la cantidad de crímenes sexuales disminuyó”.
Como sea, parece que los prejuicios siguen rondando en torno a una pretendida sexualidad “normal”. Ahora bien: si las poblaciones, varones y mujeres (y todas las combinaciones intermedias que se quieran establecer), en todos los contextos, con o sin capacidad económica, incluso desde muy tempranas edades –a partir del despertar genital puberal–, acceden a la pornografía (¡que no es exactamente un crimen sexual!), habrá que estudiar críticamente el fenómeno. ¿Hay algo cuestionable en ella? En tal caso: ¿qué es?